Ce disque rassemble les matériaux collectés par ces musiciens, rediffusés, en interaction avce le jeu instrumental, et propose une suite élaborée à partir de réflexions sur l'espace de diffusion et sur la mémoire des lieux : jeu acoustique / jeu amplifié, musique live / musique diffusée, évocations naturalistes / abstraction.
Les arbres ont bougé pendant la nuit oscille entre ces pôles jusqu'à provoquer une irisation de l'écoute ; la dimension acousmatique du travail prend alors tout son sens, en offrant à l'auditeur de s'abandonner dans un espace-temps fantasmé.
Le "silence" nocturne de la forêt, le vent dans les champs, le train qui traverse un viaduc deviennent - au même titre que la percussion frottée, que les souffles de la trompette ou les éclats de voix - des objets musicaux qui façonnent un paysage où s'entremêlent lyrisme, sons bruts, onirisme et réalité filtrée.